En marge de l’organisation du Challenge de la Veille 2020 à l’IUT R. Schuman, nous sommes partis interviewer l’une des lauréate de l’édition 2019 à Tours. Marie Pennequin, membre de l’équipe finaliste, revient sur cette rude expérience qui lui fut très enrichissante.

Marie Pennequin est aujourd’hui étudiante en alternance dans la Licence professionnelle « Stratégie de Communication et d’Information Numérique » (LP SCIN) au sein du département InfoCom de l’IUT d’Illkirch. Il y a un an, elle était étudiante en Information-Communication option Information Numérique dans les Organisations (INO) au sein de ce même IUT. Elle a donc participé au Challenge de la Veille 2019 qui se déroulait à Tours.
Nous avons donc décidé de l’interroger sur son expérience passée afin de connaître les apports de celle-ci. Mais aussi de donner des conseils aux participants de cette année.
Quel était le sujet du Challenge de la Veille 2019 ?
Le Challenge de la Veille concernait l’entreprise STMicroelectronics. On ne connaissait pas cette entreprise avant que le sujet ne soit dévoilé. Notre sujet était « Stratégie d’e-réputation de STMicroelectronics auprès du grand public ».
Quelles ont été vos réactions en le découvrant ?
Au début, nous étions complètement perdus car nous ne connaissions pas l’entreprise. En plus de cela, il y avait des notions de veille que nous n’avions pas encore acquises. Nous avions eu du mal à cibler ce sujet car il y en avait deux en un.
Comment pensez-vous vous être démarqués pour finir dans l’équipe finalistes de l’IUT ?
Par rapport aux autres, nous étions une équipe de quatre, deux garçons et deux filles. On connaissait déjà les forces et les faiblesses de chacun. Les membres de mon équipe étaient à l’aise à l’écrit, principalement dans les recherches. Mais ce n’était pas forcément le cas à l’oral. Alors que moi, je me suis toujours plu à l’oral. Dans ce cas, le plus important est la spontanéité, il ne faut pas forcément suivre une ligne directrice, il faut juste avoir les grandes idées. Je pense que ça compte pour tous les oraux, il ne faut pas lire parce que cela se remarque.
Comment vous êtes-vous préparés pour la finale ?
C’était une sacrée préparation, on était en groupe de cinq et les professeurs nous suivaient de près. La préparation au challenge dure une semaine, mais en réalité ce n’est pas tout à fait exact. Il y a la semaine de préparation du dossier avec un oral pour la finale interne « en local ». En tout, il y a presque trois semaines de travail entre le sujet et la finale nationale. C’était un stress énorme parce qu’il fallait remodeler le rapport avec les idées de chaque groupe de la promo. Et avec ça, on devait préparer un autre oral. C’était de longues heures de travail mais on vu notre joie éprouvée quand on a eu les résultats. Lorsqu’on parle avec les étudiants actuels en 2ème année, on n’hésite pas à leur dire que ces semaines ne sont pas des vacances.
Quels ont été les obstacles que vous avez rencontrés ?

Le principal obstacle était le temps. On pense qu’on a beaucoup de temps mais en réalité une semaine passe très vite. Il faut tout préparer notamment pour la finale locale. Tandis que pour la finale nationale, la difficulté est d’être sur scène devant tous les autres IUT de France. Lors du jour J, tu sais qu’il n’y a que ton IUT qui est pour ton équipe. Et les autres personnes présentes ne veulent pas vraiment que tu gagnes. C’est donc une pression en plus. Il y a également le stress de passer à l’oral. Même si tu es à l’aise, il y a tout de même un stress d’être sur scène, d’avoir un micro et d’être devant le jury qui va ensuite te poser des questions.
Pour nous, il s’agissait d’une année particulière puisque l’année passée, les participants de l’IUT d’Illkirch avaient été très déçus de leur classement. Ils pensaient avoir fait mieux. L’ambiance n’était donc pas la même. Nous voulions gagner à la fois pour notre année mais aussi pour rattraper l’année précédente. On a d’ailleurs eu des retours et des messages de félicitations des anciens participants. Je pense qu’il y a en réalité deux parties : l’avant et l’après challenge. La classe n’est plus la même ; avant il y avait des “groupes” qui étaient formés et en fin d’année, nous étions vraiment tous ensemble.
Pouvez-vous donner des conseils aux futurs participants ?

Je pense que l’important est de ne pas se mettre en compétition lors de la finale locale. En réalité, les classes se trompent souvent concernant cela. Ce n’est pas grave si l’un est sur scène et non l’autre, car au final c’est toute la classe qui gagne et pas seulement l’équipe finaliste. Il est compréhensible que certains soient déçus mais si les professeurs ont choisi telle personne pour aller sur scène, c’est qu’il y a un potentiel derrière.
Après les résultats, nous avons fêté la fin du challenge. Les autres équipes sont même venues nous voir pour nous féliciter. Ils n’allaient pas voir seulement notre équipe mais aussi l’ensemble de notre classe. Ça souligne vraiment le fait que toute notre classe a travaillé ensemble. Je pense donc qu’il faut être soudé du début jusqu’à la fin, même s’il arrive que les professeurs nous mettent en compétition. Et enfin, je pense qu’il faut être prévoyant dans le temps de travail, et ne pas se laisser submerger.
Quels ont été les inattendus ?

Le plus inattendu était la victoire, on ne pensait pas du tout arriver en première place. Au début, on pensait être dans les cinq premiers. On n’a pas pu voir tous les concurrents passés, mais d’après les retours que nous avions eus, nous nous sommes dits que nous ne serions surement pas les premiers mais que nous devrions plutôt être bien placés. Le soir, lors de l’annonce des résultats, ils ont commencé par dire la quatrième place puis la troisième et ainsi de suite jusqu’au vainqueur. Lorsqu’ils ont annoncé la quatrième place, ils ont appelé l’équipe avec laquelle on pensait être le plus en compétition. Puis ils ont annoncé la troisième équipe, à partir de ce moment-là, nous avons sérieusement commencé à nous poser des questions. Nous nous sommes dits “Mince, on a probablement raté notre présentation, on doit sûrement être après les cinq premiers”. Ils ont alors annoncé les deuxièmes et on a commencé à être déçu.
Puis, pour annoncer la première place, ils ont commencé par “L’année prochaine on retourne là où tout a commencé”, et une des membres de mon groupe a tilté et s’est rappelée que tout avait commencé à Strasbourg. A ce moment là, nous n’arrivions pas à y croire ! Il n’y a pas longtemps, nous avions revisionné une vidéo de ce moment-là et encore maintenant nous avons les larmes aux yeux. C’était une sorte de délivrance dans le sens où cela voulait dire que nous avions fait du bon travail mais aussi une récompense et de la valorisation pour tout notre travail et les longues heures qu’on a passées dessus. Ainsi, la victoire était vraiment une belle surprise.
Concernant les points négatifs, il n’y a pas vraiment eu de problème. Évidemment, dans chaque groupe, il y avait parfois des conflits d’intérêts mais cela est tout à fait normal ; le travail et l’envergure mettent vraiment la pression. Ce qui était énervant mais amusant en même temps, c’est le fait que nos professeurs connaissaient notre classement avant l’annonce des résultats puisqu’ils étaient présents lors de la décision du jury. Et donc, ils ont fait mine de ne rien savoir et nous ont rejoints dans la salle comme si de rien n’était.
Avez-vous apprécié cette première expérience de veille ?
Oui ça m’a beaucoup plu, et en plus, cela me sert dans mon métier et mes cours, vu que je suis en altenance. Maintenant je comprends vraiment pourquoi je l’ai fait. C’était donc une bonne expérience qui me sert au quotidien.
Qu’est-ce que cette expérience et cette victoire vous ont apporté ?
Je pense que le Challenge de la Veille nous apporte une certaine culture. J’ai des amis qui sont actuellement en Licence professionnelle et ils ont retrouvé des personnes d’autres IUT qui étaient présentes lors du Challenge. Ils en parlent encore aujourd’hui, ce qui prouve que cet événement est resté ancré en eux. Parler sur scène à propos d’un sujet dont on ne maîtrise pas forcément, aide beaucoup dans des projets par exemple.
Serez-vous présente cette année le jour de la finale ?
Oui, j’espère pouvoir me libérer afin d’être présente. Je pense qu’il y a pas mal d’anciens étudiants qui vont revenir parce que c’est quand même le challenge qui a clôt notre DUT de façon mémorable.